🧭 Le compas macro du marché crypto
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Le secteur bancaire s'attend désormais à ce que deux baisses des taux se produisent en 2025 aux États-Unis. Goldman Sachs, Citigroup et Bank of America prévoient toutes de telles coupes durant l'automne et estiment qu'un renversement de tendance est de plus en plus probable.
Ces prévisions sont basées sur un marché du travail américain en berne, alors que seuls 22'000 emplois ont été créés en août, largement moins que les 75'000 attendus. Même les chiffres officiels du gouvernement ont dû être fortement revus à la baisse rétrospectivement.
Cet assouplissement monétaire est considéré comme un catalyseur pour le marché crypto, étant donné que des taux intérêt plus bas amènent en principe plus de liquidité dans les actifs risqués. Pour le prochain meeting de la Fed en septembre, 88% des acteurs du marché s'attendent à une baisse de 25 points de base.
Pendant ce temps-là, la banque centrale européenne continue de s'activer sur son euro numérique, notamment par la voix de son membre du conseil d'administration Piero Cipollone. Le projet veut renforcer et améliorer l'infrastructure de paiement en Europe, mais de nombreux politiciens du continent expriment leur scepticisme sur les aspects de confidentialité, de concurrence bancaire et de contrôle du projet. Alors que Cipollone souligne qu'aucune collecte de données ne serait faite sur un payeur utilisant l'euro numérique, des membres du parlement s'alarment de l'influence potentielle que l'UE pourrait obtenir ainsi que des risques de fuites de capitaux.
La présidente de la BCE Christine Lagarde a aussi mis en garde contre les stablecoins non-européens la semaine dernière, qui pourraient pousser des capitaux hors de la zone euro. Les stablecoins américains sont dans son collimateur, alors que ceux-ci sont en pleine croissance grâce à un vent positif aux États-Unis.
La banque centrale américaine va aussi tenir une conférence sur l'innovation des paiements en octobre. Au programme : tokénisation d'actifs, IA, stablecoins et leurs rôles dans le système financier. La conférence coïncide avec une phase d'adoption on-chain croissante, alors que la valeur des actifs tokénisés a augmenté de 220% en 2025. Ethereum reste la plateforme dominante, avec des projets comme Ondo Global Markets qui amènent déjà des centaines d'actions américaines sur la blockchain.
Fireblocks et Stripe ont aussi contribué à la dynamique de la semaine passé en annonçant leurs propres réseaux de stablecoins, avec un accent fort mis sur les transactions en temps réel et la compliance. Ils entrent donc dans la course où se trouvent déjà Ripple, Stellar, Visa et Mastercard pour la dominance globale des canaux de paiement par stablecoin.
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🧠 La double personnalité de Bitcoin
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La vague d'achats de grandes entreprises a continué en août, alors que Strategy a augmenté sa trésorerie de 7'714 BTC le mois passé et depuis à nouveau 4'048 BTC pour $449 millions.
La firme a payé un prix moyen de $110'981 et ses réserves se montent actuellement à 636'505 bitcoins. Metaplanet a aussi accumulé 1'009 bitcoins de plus. L'entreprise japonaise détient désormais 20'000 BTC et prévoit des mesures financières massives pour se restructurer.
Des analystes appellent toutefois à la prudence. Pour PlanC, l'attente que Bitcoin atteigne des nouveaux records en fin d'année est statistiquement infondée, le cycle classique de halving n'offrant pour lui que peu de base empirique. Bien que le dernier trimestre ait toujours été fort dans le passé, les changements fondamentaux causés par les ETFs et les entreprises à trésorerie Bitcoin ont complètement déformé les schémas historiques.
La comparaison du Bitcoin à l'or fait également débat. Peter Schiff continue de décrire Bitcoin comme «le mauvais cheval», préférant parier sur de nouveaux records pour l'or. La communauté lui a rétorqué que sur le long terme Bitcoin avait massivement surperformé l'or avec une performance de +45'000% en dix ans.
Récemment, c'est la corrélation entre l'or et le BTC qui a commencé à s'effriter. Tandis que l'or montait à $3'485 après les annonces anti-inflation de Trump, le Bitcoin retombait à un plus bas à deux mois. Certains analystes parlent de double personnalité : parfois un refuge, parfois un actif risqué, le Bitcoin peut changer de comportement. Un lien plus profond avec l'or pourrait être retrouvé à long terme, mais l'incertitude règne pour le moment et Bitcoin reste une réserve de valeur d'une nature plutôt asymétrique.
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🤖 Les prédictions des IAs pour Ethereum
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Ethereum se prépare pour sa prochaine évolution technologique baptisée «Fusaka» prévue pour novembre, qui vise à rendre la blockchain plus efficiente, sûre et économique.
Les grands investisseurs continuent d'étendre leurs positions sur Ethereum. Depuis avril, les possessions en ETH des 10 plus grands wallets ont augmenté de 14%. En parallèle, les attentes d'une rallye pour le quatrième trimestre se renforcent.
Dans ce contexte, Cointelegraph a mené une petite expérience en demandant à plusieurs IAs leurs prédictions du prix d'Ethereum.
ChatGPT-5, Gemini et Grok ont toutes annoncé des gains dans une fourchette de 5-10% pour septembre, avec des prédictions d'ici décembre allant potentiellement entre $5'200 et $7,100 selon les baisses de taux, les afflux dans les ETFs et l'état du marché des altcoins.
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⛏️ Il n'a jamais été aussi difficile de miner un bitcoin
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La difficulté du réseau Bitcoin a atteint un nouveau record de 134'700 milliards début septembre. Ce chiffre représente le nombre moyen de tentatives de calcul requis pour réussir à miner un bloc.
Mais en même temps, la puissance de calcul totale du réseau a légèrement baissé, ce qui dénote que tous les mineurs ne souhaitent pas forcément relever le défi à long terme. Tandis que de grands groupes de minage accroissent leur dominance, les petits acteurs sont plus que jamais sous pression.
Malgré la centralisation toujours grandissante des mineurs, on observe parfois des exceptions : trois mineurs en solo ont réussi à miner un bloc ces deux derniers mois, collectant ainsi à eux seuls la récompense de $373'000. Ce sont toutefois des cas isolés qui ne changent pas la tendance de concentration du minage, alors que les coûts de hardware et d'énergie façonnent toujours un peu plus le minage en un jeu pour grands capitaux.
Tether a récemment nié les rumeurs concernant une vente de BTC et a confirmé à la place que la société continuerait de réinvestir ses profits dans le Bitcoin, l'or et l'immobilier. Son CEO Paolo Ardoino a clarifié qu'un transfert observé de Tether vers une plateforme externe (XXI Capital) de 20'000 bitcoins n'était pas une vente mais une réallocation stratégique. Selon BitcoinTreasuries.NET, Tether détient actuellement plus de 100'000 BTC valant environ $11.2 milliards.
Tous ces développements remodèlent les dynamiques en vigueur dans l'écosystème Bitcoin. Alors que les idéalistes rêvent de décentralisation et d'indépendance, l'institutionnalisation se poursuit.
La blockchain Bitcoin devient de plus en plus le terrain de très grands acteurs, que ce soit en termes de minage ou d'investissement.
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💪 Changement de pouvoir dans l'élite crypto
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2025 nous a montré que l'influence dans l'industrie crypto n'est plus uniquement une question de listings et de cours d'un token, mais de contrôle des infrastructures et des flux de capitaux. Bien que le fondateur de Binance Changpeng "CZ" Zhao continue d'être le plus grand crypto-riche avec $63 milliards d'actifs, ce sont des figures comme Vitalik Buterin (Ethereum), Paolo Ardoino (Tether) et Larry Fink (BlackRock) qui sont les plus influentes du secteur.
Tether domine le marché des stablecoins avec $167 milliards de valeur et réalise des investissements stratégiques dans l'IA et le minage. BlackRock fait affluer des centaines de milliards dans le Bitcoin et les actifs tokénisés avec ses fonds IBIT et BUIDL. Ethereum quant à elle façonne les fondations de l'écosystème Web3 au travers de la vision de son fondateur Vitalik Buterin, dont l'influence va bien au-delà de sa fortune estimée.
L'industrie crypto de 2025 n'est donc plus un far west, mais une nouvelle forme de pouvoir institutionnel. Quiconque fait bouger le marché contrôle les standards, les modèles de sécurité et les accès à la liquidité. La question n'est plus qui est le plus riche, mais qui donne le rythme.
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